Les 6% d'Hermès disparus...

Le mystère rocambolesque des 13 milliards d'euros en actions Hermes évaporés dans la nature

CURIOSITÉ

Matthieu D.

11/24/20242 min read

Le mystère des 13 milliards évaporés : quand l'héritier rebelle d'Hermès égare sa fortune

Dans les cercles feutrés du luxe parisien, l'affaire fait l'effet d'une bombe. Comment peut-on perdre 13 milliards d'euros ? C'est pourtant la mésaventure improbable qui arrive à Nicolas Puech, héritier atypique de la maison Hermès, qui affirme aujourd'hui ne plus retrouver ses actions au porteur représentant 5,7 % du capital du groupe de luxe.

L'héritier qui voulait tout recommencer

Nicolas Puech est le vilain petit canard de la famille Hermès. Arrière-petit-fils du fondateur Thierry Hermès, vivant exilé en Suisse, ce célibataire sans enfants fait figure de mouton noir dans une famille où la transmission du patrimoine est au coeur des valeurs familiales. En effet, cette disparition spectaculaire s'inscrit dans une longue histoire de tensions au sein de l'empire Hermès. La famille a toujours voulu préserver son capital des prédateurs extérieurs, notamment lors de la tentative de prise de contrôle par LVMH, à la suite de quoi l'ensemble des familles fondatrices d'Hermès ont réuni leurs titres dans une holding pour les protéger... A l'exception de l'irréductible Nicolas Puech, qui met aujourd'hui en péril une partie significative du patrimoine familial.

Une succession qui vire au vaudeville

L'histoire prend un tournant inattendu lorsque l'octogénaire se rapproche de son ancien jardinier marocain, Abderrazzack Jadil Butrak, devenu son intendant. Une relation qui bouleverse ses plans successoraux : après avoir créé la fondation Isocrate pour hériter de ses titres, Nicolas Puech change d'avis et décide de faire de Jadil son héritier, allant jusqu'à envisager son adoption.

Le coup de théâtre des actions disparues

C'est en voulant vendre son paquet d'actions que le drame éclate. Les 5 862 615 actions au porteur, représentant une fortune estimée à 13 milliards d'euros, sont introuvables. Une disparition qui défie l'entendement dans un monde financier où chaque titre est normalement traçable.

Une guerre ouverte avec son gestionnaire de fortune

Au cœur de cette affaire, se trouve Eric Freymond, gestionnaire de fortune historique de Nicolas Puech. Après avoir refusé d'effectuer un virement de 100 millions d'euros destiné au couple Jadil, il se retrouve aujourd'hui accusé par son ancien client d'être responsable de la disparition des actions. Les plaintes déposées par Puech ont cependant été rejetées par la justice en juillet 2024.

Questions sans réponses

Comment autant d'actions, représentant une telle valeur, peuvent elles disparaître dans la nature ? Les titres au porteur, bien que plus difficiles à tracer que les actions nominatives, laissent normalement des traces dans le système financier. Cette affaire soulève des questions troublantes sur la gestion des grandes fortunes et la sécurité des actifs financiers.

Pendant que les avocats s'affrontent et que les enquêteurs tentent de résoudre l'énigme, les 13 milliards d'euros restent introuvables, tel un trésor moderne dont la carte aurait été égarée. Une chose est sûre : cette histoire restera dans les annales comme l'une des plus grandes disparitions de fortune de l'histoire récente.